Retour sur le 31 mars, a Tolosa

Publié le par kempf2012

 

Lidwine 28b Je souhaitais revenir sur cette journée du 31 mars, dédiée à la reconnaissance des langues dites régionales, et plus particulièrement ,autour de la manifestation à Toulouse, de la langue occitane.

Trois temps forts politiques étaient organisés lors de cette journée:

 i/ tout d'abord la conférence de presse, où, à la suite des associations organisatrices de la manifestation (Institut d'Etudes Occitanes, Calandretas, Oc-Bi), réunies au sein de la Coordinacion "per la lenga occitana", les élus (et il a fallu noter la présence des élus accueillants comme Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées et Pierre Cohen, maire de Toulouse) ont précisé leur engagement pour la langue occitane. Une motion a ainsi été votée par le conseil régional de Midi-Pyrénées, comme par le département d'Héraut (et rien en Aude !) dans notre région, et la ville de Toulouse.

3 conseillers régionaux du Partit Occitan, Guilhèm Latrubesse pour Midi-Pyrénées, Gustave Alirol (président du POc, de R&PS et élu d'Auvergne) et David Grosclaude (Aquitaine), ont exprimé la volonté politique de notre parti d'aller bien évidemment dans le sens de la revendication portée, à savoir la ratification de la Charte Européenne pour les langues Minoritaires (signée par la France, mais jamais ratifiée) qui passera par un changement de la Constitution (et cela, les futurs députés devront s'engager dans cette voie). Cela passera également par une loi, car sans obligation il n'est pas possible de faire évoluer le cadre nécessaire au développement de la langue occitane.

 

En clou de cette conférence, les candidats aux présidentielles avaient été conviés pour exprimer leur position comme candidat à la "Crida" (revendication) de la Coordinacion. Seuls trois partis étaient représentés: Jean Lassalle, pour François Bayrou, venait tout droit de Bayonne; si son candidat s'est exprimé par ailleurs pour la prise en compte de certains points, Jean Lassalle a eu le défaut de se contenter d'un exercice consistant à démontrer au public sa maitrise de la langue, ce dont personne ne doutait. Pour François Hollande, c'est le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, qui portait la bonne parole; aucune surprise, ce jour là, dans le discours du candidat socialiste. Des avancées sont sûrement possibles, mais on sent également que le Parti Socialiste n'intègre pas l'ensemble des éléments nécessaires à faire bouger notre pays comme reconsidérer le rôle des régions, ou donner une autonomie aux régions, tout en leur permettant une interrégionalité. Enfin, seule la candidate Eva Joly avait fait le déplacement à Toulouse, accompagnée de Gérard Onesta et  de José Bové pour les plus connus. La candidate a été brillante et convaincante: de part son parcours personnel, ses prises de position qui lui ont valu de nombreuses critiques (certainement que certaines prises de position sont un peu en avance ou demandent plus de pédagogie que le temps médiatique d'une campagne ne le permet et elle a pu choquer lorsqu'elle ne souhaitait que faire comprendre). Elle a mérité la confiance portée en elle, sur des questions qui dépassent la seule prise en compte des langues régionales, lors de l'Université d'été de la fédération Régions et Peuples Solidaires (R&PS) en août 2011, par les partis autonomistes dont le Partit Occitan (POc).

 

ii/ Tous ces élus ont ensuite pris la direction de la manifestation, qui se mettait en place peu à peu à partir de l'Ecole Supérieure de Commerce, derrière une banderole "los elegits per la lenga occitana" (les élus pour la langue occitane), et ils sont partis vers le Capitole, accompagnés des 30 000 personnes, jeunes et moins jeunes (mais quel plaisir de voir la jeunesse prendre la tête de la manifestation et porter haut et fort les mots d'ordre de la manifestation). Au sein du cortège "politique", avec quelques amis du Partit occitan, nous avons suivi le cortège qui s'étirait à travers la ville. Bonne humeur, interviews, sans jamais oublier pourquoi nous étions là!

 

iii/ Et c'est une fois arrivés place du Capitole, que les représentants de la Coordinacion ont enfin pu déclamer, devant le Capitole, symbole des symboles, les revendications que nous portions tous, par notre simple présence, en ce jour. Un jour d'autant plus symbolique que pour la première fois, ce sont l'ensemble des langues régionales qui manifestaient ensemble (à Quimper, à Perpignan, à Ajaccio, à Strasbourg, ...). Réunies, ce sont 60 000 personnes qui ont envoyé un message fort et cohérent, pour un changement important pour les langues régionales.

 

C'était donc une journée importante qui a donné de l'énergie à tous les participants, comme à tous ceux qui n'avaient pas pu faire le déplacement. Une étape a été franchie, souhaitons qu'elle ait été entendue par les candidats à l'élection présidentielle; quant à moi, je compte bien porter toutes ces questions lors de ma campagne pour les législatives, et si vous me faites confiance, participer à la réforme consitutionnelle et aux discussions sur la future loi et la ratification de la charte qui seront nécessaires.

 

"Per la lenga occitana ! Anem, Oc !"

 

Manif-Occitane---31-03-2012---Lidwine_6b.jpg    Manif-Occitane---31-03-2012---Lidwine_14b.jpg 

  Manif-Occitane---31-03-2012---Lidwine_20b.jpg    Manif-Occitane---31-03-2012---Lidwine_21b.jpg

 

 

 

 

 

Publié dans occitan

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article