Communiqué de presse: agriculture en survie: c'est le moment d'agir

Publié le par kempf2012

Lidwine 24bLe Partit Occitan et Europe Ecologie – Les Verts sont sensibles à la crise profonde et durable que subit l’agriculture depuis plusieurs années.

 

Le constat est amer pour tous ceux qui croient qu’il est possible de vivre de son travail en respectant la nature et les consommateurs. Certes, le monde agricole est conscient de ses erreurs ; mais le chemin est difficile, et les pièges restent nombreux si une politique systématique, sociale, financière et solidaire, ne les accompagne pas dans leur démarche.

 

Pour certains dirigeants, certains industriels et professionnels de l’agriculture, il n’est pas facile de remettre en question 30 années, voir plus, ,e mauvaises habitudes ; ce serait devoir se remettre en question, et rien n’est plus difficile. Et la tentation est grande de céder aux caprices d’une grande distribution en recherche de produits Bio en grande quantité, ou de monter des projets pharaoniques de privatisation de l’eau, comme le projet « Aqua Domitia », présenté comme un aménagement durable, mais pour qui ? Les leçons du passé n’ont semble-t-il pas suffi pour tous, et la politique nationale et locale doivent être modifiées.

 

Face aux urgences que la situation impose, je propose de

 

- créer des structures régionales publiques d’acquisition et de gestion du foncier: ces agences doivent avoir les moyens de procéder à une acquisition systématique des terres maraichères et de bonne qualité, voir de l’ensemble des terres agricoles. L’objectif est multiple : permettre aux exploitants actuels de se séparer dignement de leurs terres, permettre la reprise d’activité par de nouvelles générations motivées, et orienter la pression immobilière vers une densification de l’habitat plutôt que vers son étalement. En brisant ces logiques d’urbanisation forcée, c’est l’attractivité des métropoles et des villes moyennes au détriment des campagnes qui sera remis en cause, et c’est une alternative à l’occupation du territoire qui sera ainsi réalisée.

 

- refuser la brevetabilité du vivant: les semences appartiennent à tous, il faut conserver la diversité et refuser un modèle transposé de la protection intellectuelle en industrie. Le paysan doit pouvoir réutiliser ces semences, les échanger, et ne pas dépendre d’un système mercantile et privatisé que l’on cherche à imposer à la société pour le bénéfice de quelques uns.

 

- abandonner le projet Aqua Domitia : ce projet est typiquement une fausse bonne solution et une tromperie. Faire venir l’eau du Rhône dans l’Aude, c’est favoriser les rois du bétonnage et c’est avoir des arrière-pensées moins avouables de transporter l’eau jusqu’à Barcelone. C’est également ne pas se poser les questions du ruissellement, de la gestion de nos rivières, des retenues, de ces conifères qui boivent l’eau plus qu’elles ne les rendent à l’agriculture. La gestion de l’eau commence par s’occuper de celle qui tombe sur nos terres avant de la faire venir d’ailleurs.

 

- reconnaître les maladies professionnelles et pénaliser les laboratoires qui ont créé et diffusé les pesticides responsables: les paysans sont les premières victimes des méthodes dites « modernes » utilisées pour augmenter artificiellement la production des terres. L’usage irraisonné des pesticides a fait des agriculteurs les premières victimes de ces poisons. Il ne s’agit pas seulement de guérir de ces maladies induites ou de les prévenir : il faut interdire préventivement tous ces produits, comme les OGM également, et favoriser le bio, qu’il dise ou non son nom.

Publié dans Carnet de campagne

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